L’objectif était au centre d’un séminaire subrégional pour les pays d’Afrique francophones et lusophones qui vient de se tenir à Dakar au Sénégal.
La plateforme d’échanges axée sur les compétences numériques et l’intelligence artificielle (IA), a ainsi réuni pendant deux jours, les ministres du secteur de l’éducation et des experts, parmi lesquels, Armand Claude Abanda, Titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale et représentant du Cameroun.
D’entrée de jeu, le ministre de l’Education du Sénégal, Moustapha Guirassy, mettra l’accent sur l’importance de concevoir des programmes scolaires adaptés, car dira-t-il, « Aujourd’hui, nos jeunes sont en train de développer des applications extraordinaires. Il faudrait, si nous parlons de l’IA et du numérique, nous connecter à ce gisement ». Dans ce sens, Bruno Tayim Dzounesse, spécialiste programme éducation et intelligence artificielle à l’Unesco, ajoutera qu’il importe donc de « faciliter le dialogue intergouvernemental mais surtout multipartite sur les compétences numériques et l’intelligence artificielle ».
Le Cameroun en phase avec le numérique
L’occasion a été saisie par le Titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale, pour souligner qu’en la matière, le Cameroun a pris une certaine longueur d’avance. Armand Claude Abanda, fera ainsi comprendre, que grâce à l’accompagnement de la première Dame du Cameroun, Chantal Biya, marraine des opérations, « L’apprentissage du numérique a explosé et nous avons créé un projet de formation de 100 000 femmes. A la fin, 100 350 femmes ont pu être formées. Un autre projet de formation d’un million de jeunes, d’enfants et de femmes verra par la suite le jour, et à l’heure actuelle, nous sommes à 910 mille jeunes, enfants et femmes formés sur l’ensemble du territoire national ».
Au vu des bénéfices tirés par les populations au cours de ces formations, Armand Claude Abanda, plaidera ainsi pour un renforcement des compétences numériques en Afrique. « Il faut généraliser l’utilisation de l’outil informatique pour que tout le monde soit formé », a-t-il renchéri, question de réduire les écarts régionaux qui demeurent assez importants.
Pour ce faire, ce séminaire organisé par l’Unesco aura permis aux différents participants de mettre l’accent sur l’importance des compétences des enseignants en matière de numérique et d’intelligence artificielle, qui se révèle essentielle dans un contexte où les technologies transforment en profondeur les pratiques pédagogiques. Des stratégies innovantes devront donc être mises en œuvre pour renforcer la formation de ces enseignants.
Aline-Florence Nguini