Ils sont près d’une centaine à avoir entamé une formation à l’outil informatique grâce au partenariat avec l’IAI-Cameroun, dans cet arrondissement du département de la Lékié, région du Centre.
Cette formation qui va se dérouler pendant plusieurs semaines s’inscrit dans le cadre du projet Mijef2035 conduit par l’IAI-Cameroun avec la première dame, Chantal Biya comme marraine nationale. Ces autorités traditionnelles au nombre de 89, pourront ainsi s’outiller afin de mieux comprendre cette technologie dont ils feront un allié dans l’encadrement de proximité des populations.
Des experts au service des gardiens de la tradition
Au cours du lancement qui s’est déroulé en présence des autorités administratives et du Représentant-Résident de l’IAI-Cameroun, Armand Claude Abanda, le président de l’association des chefs traditionnels de l’arrondissement de Sa’a, a salué cette initiative qui, selon lui, permettra de sortir la grande majorité de l’ignorance des Tic, ou encore de renforcer leurs capacités. Sa majesté Rémi Ndoua Ndzana affirme ainsi qu’aujourd’hui, l’avenir est dans la digitalisation et que le chef traditionnel, en tant que gardien de la tradition, en tant que auxiliaire de l’administration, gère un certain nombre d’activités qui sont appelées à être digitalisées.
D’où ses remerciements au Représentant-Résident de l’IAI-Cameroun qui a répondu « spontanément » à leur appel, car fait-il remarquer, « Pour digitaliser la chefferie, il faut faire appel à un expert et nous savons au Cameroun que l’IAI est la référence en ce qui concerne l’informatique. C’est pour cela que j’ai pris sur moi de l’inviter avec ses experts pour que nous puissions bénéficier de cette formation et que nous puissions être comblés en matière de Tic et de l’intelligence artificielle».
Capitaliser les enseignements reçus
Cette action de l’association des chefs traditionnels de Sa’a est soutenue par les autorités administratives de l’arrondissement et notamment le sous préfet Djibrila Yaya Amadou. Lequel a tenu à remercier le Représentant résident de l’IAI-Cameroun, pour avoir bien voulu venir former ces chefs traditionnels en matière d’informatique et en intelligence artificielle. S’adressant cette fois aux apprenants, l’autorité administrative leur a demandé d’être attentifs aux enseignements qui leur seront dispensés et de capitaliser toutes les informations concernant l’outil informatique et l’intelligence artificielle, car ils en ont grand besoin.
Le Représentant-Résident de l’IAI-Cameroun, affirmera pour la circonstance, que cette formation rentre en droite ligne des prescriptions de la marraine nationale de Mijef2035, la première dame, Chantal Biya, d’arrimer toutes les couches sociales au numérique. Aussi, est-il tout à fait légitime que les gardiens de la tradition, acteurs sociaux soient pris en compte. Armand Claude Abanda, soutient ainsi que leur formation en Tic est un impératif pour une interaction avec leurs sujets connectés aux réalités et aux pratiques du monde moderne.
D’où son exhortation à l’endroit des participants, d’être présents et surtout assidus aux cours afin d’acquérir des compétences qui leur permettront d’être pleinement des citoyens du village planétaire.
Aline-Florence Nguini
