C’est le point de vue du Titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale, en déplacement à Dakar au Sénégal dans le cadre d’un séminaire subrégional pour l’Afrique francophone et lusophone, sur les compétences numériques et en Intelligence Artificielle (IA). En marge des travaux qui se sont tenus du 28 au 29 octobre, Armand Claude Abanda, par ailleurs le Représentant-résident de l’IAI-Cameroun, s’est confié à la chaîne de télévision “Canal Éducation” de ce pays, pour aborder des questions ayant trait au numérique mais également à l’intelligence artificielle.
Question: Qu’est-ce que cela vous fait de participer à un atelier d’une telle envergure sur les compétences numériques et l’intelligence artificielle ?
A.C.A : C’est un plaisir et un immense honneur que de figurer parmi les participants à ce séminaire, au vu de la qualité des intervenants issus de 25 pays d’Afrique et d’Europe. Je pense que participer à une telle rencontre, signifie qu’on a un état de services qui compte et qui a été répertorié et apprécié par les organisateurs, parmi lesquels, l’Unesco. Je suis d’autant plus heureux que ce séminaire se tient au Sénégal, un pays que j’affectionne particulièrement et où j’ai déjà eu à séjourner plus de dix fois. Je dois également dire que c’est ici à Dakar que se trouve mon parrain, celui même qui m’a permis d’être le Représentant-résident de l’IAI au Cameroun. Il s’agit de M. Brahim Adama Fall, directeur général à l’époque de l’IAI. Aujourd’hui je suis titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic d’Afrique centrale, je profite de l’occasion pour lui manifester une fois de plus toute ma reconnaissance.
Question : Au-delà de ce séminaire qui porte sur le numérique et l’intelligence artificielle, pensez-vous que le moment soit opportun pour nos pays de se tourner vers le numérique et l’intelligence artificielle?
A.C.A : Il y a en effet beaucoup de débats aujourd’hui sur l’intelligence artificielle. Le numérique, tout le monde est d’accord là-dessus, c’est important. Mais est-ce que l’intelligence artificielle n’est pas un danger, quelles sont ses limites? moi je dirais d’abord qu’il ne faut pas avoir peur de l’intelligence artificielle parce que le contenu des applications émane des hommes. Ce qui revient à dire que la machine ne fait qu’exécuter les commandes des concepteurs.
Question: À votre avis, que faudrait-il donc faire face à cet essor de l’intelligence artificielle?
A.C.A : Pour commencer, je pense que la formation s’avère indispensable. Pour moi, il faut former tout le monde: les jeunes, les femmes, les enfants et les personnes âgés, de toutes les couches sociales. Cela permettra que nous soyons tous au même niveau d’information. Après il faudra identifier les domaines susceptibles de changer positivement la vie de l’homme. Il en est ainsi par exemple des thèmes clé de la vie comme la santé, l’éducation ou même l’agriculture et le transport. Concernant par exemple l’agriculture, l’intelligence artificielle nous donne la possibilité de prévoir un taux de rentabilité important en fonction de la météo et donc du temps qu’il fera. Cette météo, faut-il le dire, est souvent analysée par cette intelligence artificielle qui, à son tour, transmet ces informations précieuses à l’agriculteur qui pourra dès lors se déployer en fonction de ces prévisions.
Propos recueillis par Aline-Florence Nguini