Les acteurs du mouvement olympique africain sont réunis du 12 au 13 octobre 2024 pour renforcer la représentation des athlètes et des dirigeants africains dans les instances et arènes sportives.
Réunis à Yaoundé le 12 octobre 2024, à l’initiative d’Hamad Kalkaba Malboum, président de la Confédération africaine d’athlétisme, et de Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique, les acteurs du mouvement olympique africains ont entamé une réflexion profonde sur les moyens d’améliorer la représentation des athlètes africains sur la scène sportive internationale. Cette rencontre, qui fait suite aux Jeux Olympiques de Paris 2024, vise à trouver des solutions concrètes pour permettre aux sportifs africains de bénéficier de conditions d’entraînement et de compétition plus justes et plus équitables.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été un formidable tremplin pour les athlètes africains, démontrant une fois de plus leur talent et leur détermination. Cependant, derrière ces succès se cachent des défis récurrents qui freinent le développement du sport sur le continent : sous-représentation dans les instances dirigeantes, difficultés de qualification, manque de moyens… Cette rencontre a pour ambition de dresser un état des lieux sans concession et de tracer les voies d’un avenir plus prometteur.
Le constat : un potentiel inexploité
Si l’Afrique regorge de talents sportifs, de nombreux obstacles entravent leur épanouissement. Les athlètes africains sont souvent confrontés à des conditions d’entraînement difficiles, à un manque de financement et à des processus de qualification complexes et coûteux. De plus, leur représentation au sein des instances internationales reste limitée, ce qui les prive d’une voix dans les décisions qui les concernent. Il est urgent d’agir pour garantir à tous les sportifs africains des conditions d’entraînement et de compétition équitables.
Les enjeux de la rencontre de Yaoundé
Face à ces défis, la réunion de Yaoundé devra permettre la mise en lumière des enjeux majeurs du sport africain et de définir les axes de travail prioritaires :
– Améliorer les conditions d’entraînement et de compétition : Il s’agit de doter les athlètes africains d’infrastructures de qualité, de mettre en place des programmes de formation adaptés et de faciliter leur accès aux compétitions internationales.
– Renforcer la gouvernance du sport : la nécessité d’une meilleure représentation des athlètes africains au sein des instances dirigeantes et d’une plus grande transparence dans la gestion des ressources.
– Développer des partenariats : La coopération avec les acteurs internationaux du sport est essentielle pour bénéficier de leur expertise et de leur soutien financier.
Agir ensemble
Les discours de cette journée d’ouverture, notamment ceux de Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Éducation physique du Cameroun, d’Hamad Kalkaba Malboum et de Mustapha Berraf ont mis en évidence l’urgence d’agir. Ils ont tous souligné la nécessité d’une approche globale et coordonnée pour relever les défis du sport africain.
Hamad Kalkaba Malboum a notamment insisté sur l’importance de créer des conditions égales pour tous les athlètes, quelle que soit leur origine. “Nous devons veiller à ce que chaque athlète, quelle que soit son origine, puisse se qualifier et concourir aux Jeux Olympiques, pratiquer le sport avec passion et s’engager corps et âme, sans être entravé par l’arbitraire”, a-t-il déclaré.
À l’issue de ces deux jours de travaux intensifs, les participants devront adopter un ensemble de résolutions visant à mettre en œuvre les recommandations formulées lors de la rencontre.
Danielle Mouadoume B.