Une rencontre de deux jours est ouverte à cet effet ce 5 août à Yaoundé par ADISI Cameroun et CIPESA.
Le forum vise à renforcer les capacités de 20 acteurs clés de la démocratie. En particulier, des journalistes, des activistes, des défenseurs des droits de l’homme afin de mieux les outiller pour identifier, contrer et sensibiliser à la désinformation, tout en promouvant des pratiques démocratiques sur l’espace médiatique.
Contexte
La désinformation est considérée comme étant un défi majeur pour la démocratie. En effet, elle contribue à la manipulation des perceptions du public et influencer le processus électoral.
Lors des dernières élections au Cameroun où au Gabon voisin, la désinformation a joué un rôle déterminant dans la manipulation de l’opinion publique et l’incitation à des réactions excessives de la part des candidats selon ADISI-Cameroun.
C’est dans le but de remédier à ces pratiques que Collaboration on International ICT policy in east and Southern Africa (CIPESA) et ADISI-Cameroun organisent conjointement un atelier visant à renforcer les capacités des acteurs clés pour mieux identifier, contrer et sensibiliser à la désinformation. «Il est question de constituer un éco système beaucoup plus fort qui pourra anticiper, traquer la désinformation. Avec les ingérance étrangère la désinformation modifie complètement la compréhension des enjeux ou du contexte par les citoyens appelé à voter » a précisé Paul Joël Kamtchang, secrétaire exécutif de ADISI-Cameroun.
Éducation aux médias et fact checking
La deuxième journée de ce forum est consacrée à deux master class. La première en éducation aux médias. «L’objectif visé est de développer l’esprit critique des consommateurs mais aussi des producteurs de contenus médiatiques. La master class va donc s’appesantir sur les outils qu’on peut utiliser pour engager les jeunes et leur donner des réflexes critiques contre la désinformation » a expliqué Blaise Pascal Andzongo, expert en éducation aux médias.
La deuxième master class donné par Marthe Ndiang, rédacteur en chef de Data check va porter sur les fondamentaux du Fact Checking. Les méthodes pour détecter la désinformation ainsi que la prise en main et la manipulation de quelques outils technologiques sont aussi au menu des travaux.
Au terme des travaux, des recommandations pour une élection sans désinformation et discours de haine sont attendues.
Carmen Olivia Bilé
