Figure du journalisme camerounais, Suzanne Kala Lobe s’est éteinte dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2024 à l’âge de 71 ans. Journaliste, éditorialiste et ancienne membre du Conseil national de la communication, elle a marqué de son empreinte le paysage médiatique camerounais.
Née le 16 janvier 1953 à Douala,Suzanne Kala Lobe a débuté sa carrière journalistique en 1992 à la Nouvelle Expression, se faisant rapidement remarquer grâce à sa plume acérée et ses analyses pertinentes. Sa chronique “Ma Candidate serait une Femme”, parue en pleine élection présidentielle, a marqué les esprits.
Une femme de médias polyvalente
Au-delà de son rôle de journaliste, Suzanne Kala Lobe était une femme de médias à part entière. Elle a animé de nombreuses émissions radio et télévision, notamment sur Radio Equinoxe et Equinoxe Télévision. Elle était également la fondatrice d’EBK Productions et propriétaire du magazine Actu.
Une intellectuelle engagée
Dotée d’une solide formation universitaire (doctorat en linguistique, MBA en management culturel, DEA en science politique), Suzanne Kala Lobe était une intellectuelle engagée. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont “Les Chroniques sous le manguier” et “Supermarket”. Son engagement politique s’est notamment manifesté par son adhésion à l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
Tous les confrères et consœurs que nous avons joints juste après l’annonce de ce décès, affirment unanimement que la disparition de Suzanne Kala Lobe est une grande perte pour le journalisme camerounais. Son courage, son indépendance d’esprit et son engagement pour la défense des valeurs démocratiques en ont fait une figure incontournable du paysage médiatique.
Danielle Mouadoume B.