Le ministre des Finances a indiqué les grandes lignes à privilégier lors de l’ouverture ce 23 juillet à Yaoundé, du séminaire de lancement des activités de préparation de ce budget.
Les travaux de deux jours sont placés sous le thème : « Efficacité des choix budgétaires pour le renforcement des capacités d’offres, en vue de la transformation industrielle et l’amélioration des conditions de vie des populations ». A cette occasion, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a indiqué que ce séminaire a pour objectif de permettre aux acteurs du processus d’élaboration du budget de l’Etat, de s’imprégner des défis, innovations et contexte dudit budget. S’agissant du contexte, Cyrill Edou Alo’o, Directeur général du budget, s’inspirant du discours inaugural du ministre, en a relevé les différents aspects.
Au plan international
Le Directeur général du budget fait remarquer qu’il est caractérisé par les bouleversements et les antagonismes géopolitiques, qui engendrent des difficultés au niveau du commerce international et la circulation des capitaux entre les États et entre les structures. Un contexte également marqué par une inflation assez élevée au niveau mondial dans l’ensemble des pays, y compris au niveau de la CEMAC.
Au plan national
Il relève que le contexte est marqué au plan national par une année électorale « parce que 2025, est une année consacrée aux élections ». Au plan interne également, il souligne les reconstructions des zones affectées par les crises sécuritaires, notamment le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord. « Nous avons également besoin d’amplifier la croissance économique pour la mise en œuvre efficiente de la SND30 », dira-t-il.
Sur le plan social, il note la couverture santé universelle, le renforcement de l’offre universitaire à travers les nouvelles universités ainsi que les anciennes dont il faut continuer à renforcer les capacités. Au plan économique, Cyrill Edou Alo’o affirme qu’il faut continuer à fournir l’énergie, finaliser les barrages hydroélectriques, développer les nouveaux barrages, la construction des routes, le renforcement des réseaux existants. D’où le besoin, selon lui, d’une organisation au niveau de l’ensemble de l’Etat. Pour cela, assure-t-il, « Ce séminaire se tient pour que nous fassions déjà le point, comment nous avons préparé le budget de l’année dernière, qu’est-ce qui a marché ? qu’est-ce qui n’a pas marché ? qu’est-ce qu’il faut améliorer ».
Il est donc question pendant les deux jours que vont durer les travaux, à travers cinq exposés des experts du ministère des Finances et de l’Economie, de mettre sur pied la meilleure façon de préparer le budget de l’exercice 2025, pour pouvoir permettre à l’Etat, de disposer d’un projet de lois des finances qui permet de relever tous ces défis, assurer une bonne année électorale, poursuivre le redressement économique et s’attaquer aux problèmes sociaux.
Ces travaux qui s’achèvent le mercredi 24 juillet se déroulent en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants d’organisations internationales, des partenaires techniques et financiers du gouvernement, ainsi que des représentants de la société civile.
Aline-Florence Nguini
