#Mbalmayo : un gang de quatre malfrats arrêté pour meurtre et pillage de tombes

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Les hommes ont été arrêtés pour les meurtres de deux chauffeurs de moto-taxi. Les suspects sont passés aux aveux après la découverte d’ossements humains chez l’un d’eux.

Tout a commencé dans la nuit du 22 mai 2024, lorsque la ville est ébranlée par l’agression mortelle du jeune Emmanuel Zoa Boa. « Le lendemain, notre unité a été approchée par un informateur digne de foi, nous faisant part de ce que dans la ville de Mbalmayo en ce moment, se trouve un certain “alias commando” qui pose des questions troublantes sur ce forfait », confie le commissaire de police principal, Yannick Bodametong Djende, commissaire du premier arrondissement de la ville de Mbalmayo.

L’exploitation immédiate de cette information ainsi que les recherches entreprises, permettront aux fins limiers de la police d’interpeller d’abord ledit “alias commando” et tour à tour deux de ses acolytes dont un certain “général”, le chef de gang. La visite effectuée au domicile de l’un des suspects va permettre de procéder à la saisie d’un sac à dos dissimulé dans le plafond et contenant des ossements de deux squelettes humains adultes.

« Sur la base de ces éléments, les suspects sont passés aux aveux. Ils ont notamment reconnu l’assassinat du jeune Emmanuel Zoa Boa et d’un second mototaximan, Aboubakar Vincent Aminou, lequel a été égorgé au village Zamakoe le 14 mai 2024. Ils reconnaîtront également la profanation de plusieurs tombes au cimetière de Mbogkoulou, où nous avons effectué une descente pour constater les faits », explique le commissaire du premier arrondissement de la ville de Mbalmayo.

Mode opératoire

D’après le commissaire de police principal, les rôles sont clairement définis. Il consiste pour l’un des complices, de se faire passer pour un client ordinaire et emprunter une moto pour une destination qui a été prévue pour leur funeste besogne. « Une fois arrivé à cet endroit, la proie est neutralisée par des armes, en général des poignards, il est ligoté et égorgé », précise-t-il, tout en ajoutant que le produit du butin: les motocyclettes et les téléphones portables, est convoyé à Yaoundé où il est vendu à leur receleur attitré qui a par ailleurs été identifié mais est encore en fuite. « Il pourra être rattrapé dans les jours à venir », rassure le commissaire de police principal.

D’autres forfaits identifiés

A mi-parcours des investigations de la police, il apparaît que ce gang de malfrats a constitué une association de malfaiteurs spécialisée dans les vols à main armée et les vols aggravés, non seulement dans la ville de Mbalmayo mais aussi à Yaoundé et Obala. En dehors des trois suspects interpellés à Mbalmayo, le quatrième qui était en cabale du côté de l’Ouest du pays, a été rattrapé par les services de la division générale de la police judiciaire. 

Occasion pour le commissaire de police principal, Yannick Bodametong Djende, de remercier d’une part, sa hiérarchie pour les moyens mis à leur disposition dans le cadre de cette opération, et d’autres parts, la population qui leur a permis de stopper net ces malfrats qui ont reçu, affirme-t-on, la commande des ossements humains d’un imam officiant dans la ville de Yaoundé et qui leur a promis d’être millionnaires sous peu. Pour le moment, ces hors-la-loi ont été présentés au juge afin que justice soit faite.

Aline-Florence Nguini

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