C’est l’objectif de la 3e édition du Congrès national sur l’incubation d’entreprises au Cameroun, ouverte le 18 février à Yaoundé. C’était sous la conduite d’Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat.
« Structuration de l’activité d’incubation d’entreprises au Cameroun: un levier pour l’accélération de la politique d’import-substitution ». C’est sous ce thème que s’est déroulée la 3e édition du Congrès national sur l’incubation d’entreprises au Cameroun (Coniec). Cette plateforme s’inscrit dans la continuité des deux précédentes éditions de ce congrès. En effet, elle vise à mettre en place une stratégie efficace de structuration de l’activité d’incubation d’entreprises au Cameroun pour renforcer la production locale. Selon les analystes en la matière, cela implique la réduction de la dépendance aux importations et la promotion d’une croissance économique inclusive et durable.
Situation sur le terrain
Le gouvernement camerounais a entrepris des initiatives significatives en faveur des incubateurs depuis 2020. Ainsi, une enveloppe de 2 milliards de Fcfa leur a déjà été allouée pour le compte du Fonds de relance économique au profit du secteur productif. Cet appui contribue à soutenir les efforts des entreprises à fort potentiel sinistrées. Mais aussi à accompagner les sociétés coopératives fabriquant des masques artisanaux et des gels hydro-alcooliques. À cela s’ajoutent plusieurs activités de formation à l’endroit des jeunes entrepreneurs. En plus, de nombreux entrepreneurs ont participé à des ateliers sur la structuration des filières artisanales et les séminaires sur les techniques de packaging des produits artisanaux. C’était en collaboration avec les collectivités territoriales décentralisées.
Perspectives
D’après les économistes, l’accent doit être mis sur un modèle d’incubation de référence au Cameroun. Cela nécessite l’accompagnement des jeunes à la création d’entreprises innovantes, prospères et résilientes. Bref, des entreprises capables d’induire une croissance forte et durable. Pour le Pr Viviane Ondoua Biwole, experte en questions entrepreneuriales, il faut
encourager la spécialisation des incubateurs. Par exemple dans les secteurs prioritaires identifiés par la SND30. Puis, mettre en œuvre des indicateurs-clés de performance pour évaluer l’impact des incubateurs. À cet effet, le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat recommande la formalisation des structures d’incubation informelles.
Il s’agit là d’un défi qui interpelle non seulement les administrations sectorielles mais également les structures d’incubation elles-mêmes.