C’est le résultat de la dernière analyse publiée en décembre 2024. Il a été rendu public ce 18 février à Yaoundé, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe.
C’était à l’occasion de la tenue de la 3e session ordinaire du comité de pilotage (COPIL), du Projet d’urgence de lutte contre les crises alimentaires (PULCCA). Lequel a, à sa tête, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural avec le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (MINEPIA), comme vice-président. Ils sont responsables de la coordination et du suivi de la mise en œuvre du Projet, de la validation des orientations stratégiques, et de l’optimisation de toutes les parties prenantes en vue de garantir la bonne exécution du budget.
Bilan 2024
Les travaux étaient centrés sur le suivi des recommandations de la deuxième session, le rapport d’activités 2024 et le projet de budget 2025. C’est dans ce sens que Gabriel Mbaïrobé a rappelé que, lors de la dernière rencontre du 4 janvier 2024, un Plan de Travail et de Budget Annuel (PTBA) avait été adopté pour une enveloppe estimée à 35 495 908 312 (trente-cinq milliards quatre cent quatre-vingt-quinze millions neuf cent huit mille trois cent-douze Fcfa).
Des résultats de la mise en œuvre de ce PTBA, l’on note les progrès effectués ci-après:
-Un taux de réalisation technique de l’ordre de 42,67%,
-Le montant global des contrats signés avec les partenaires de mise en œuvre des activités du PULCCA évalué à 47,6 milliards FCFA, soit un taux d’engagement de 80,38 %,
-Au plan financier, l’on note un taux de réalisation de 41,30 % avec entre autres points importants, le taux de décaissement passé de 19,9% en décembre 2023 à 54,10 % en décembre 2024.
Situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Créé le 16 novembre 2022, le PULCCA a pour objectif, de contribuer à l’atténuation des impacts à court terme, de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans six régions du Cameroun (Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Est, Nord-Ouest et Sud-Ouest). Ceci, en renforçant la résilience économique, climatique et communautaire à long terme. Des partenaires nationaux et internationaux y sont impliqués, notamment dans les secteurs de la sécurité alimentaire, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la santé nutritionnelle et l’éducation.
Ainsi, selon les résultats de la dernière analyse publiés en décembre 2024 et présentés par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), trois millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire, avec une situation acceptable, c’est-à-dire, sous pression dans 24 départements, et dégradée, autrement dit, en phase 3, dans quatre départements de l’Extrême-Nord que sont le Mayo Sava, le Mayo Tsanaga, le Logone et Chari et le Mayo Danay.
Recommandations
S’appuyant sur ces chiffres mis à leur disposition, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a exhorté les membres du projet, à s’appuyer sur ces données et œuvrer en vue du développement et de l’augmentation de l’accès à la nourriture, ainsi que la réduction de la vulnérabilité aux chocs climatiques, au bénéfice des ménages et des producteurs (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs) ciblés.
Pour ce faire, il a prescrit une bonne planification et la prise de décisions judicieuses afin que les activités projetées, puissent aider à l’amélioration des conditions de vie, des trois millions de personnes affectées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun.
Aline-Florence Nguini