Bamoun et Tikar: la réconciliation amorcée

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Les signes étaient perceptibles sur les visages de leurs chefs au terme des échanges à huis-clos avec le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, ce 28 janvier 2025 à Yaoundé.

 

Une forte poignée de main. Un acte qui vaut mille mots entre le roi des Tikar, Ibrahim Ngah II, et le sultan roi des Bamoun, Mouhammad-Nabil Mforifoum Mbombo Njoya. C’est visiblement un pas déterminant vers la paix entre les communautés dont ils sont les guides. Après des échanges intenses avec le ministre de l’Administration Territoriale, les deux chefs se sont serrés la main face à la presse. Les gouverneurs des régions de l’Ouest, Awa Fonka Augustine et de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar étaient témoins de cet instant symbolique. Selon nos sources, d’autres discussions sont prévues entre les différentes parties au mois de février prochain. Ce sera peut-être l’occasion de regarder définitivement l’avenir avec optimisme et d’enterrer la hache de guerre. En effet, le conflit entre les communautés Bamoun, région de l’Ouest et Tikar, région de l’Adamaoua remonte à février 2023.

Photo de famille

Soutien à la candidature de Paul Biya

Ce sujet était également au centre de l’audiences qu’accordait le ministre de l’Administration territoriale ce 28 janvier aux chefs traditionnels et chefs religieux du Septentrion ainsi que des grands Imams des mosquées centrales de Douala et Yaoundé. Dans leur synthèse de déclaration, ces derniers ont demandé au président Paul Biya d’être candidat à l’élection présidentielle 2025 (lien). « En reconnaissance pour sa constante sollicitude envers la communauté musulmane, les chefs traditionnels et chefs religieux du Septentrion ainsi que les grands Imams des mosquées centrales de Douala et Yaoundé appellent S.E. Paul Biya à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Ils l’assurent de leur soutien total et indéfectible, de leurs bénédictions et prières ferventes pour une victoire éclatante » peut-on lire en substance dans ce document.

Cette déclaration intervient après la tenue de la réunion élargie du bureau exécutif du Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, le 27 janvier à Yaoundé.

Dieudonné Zra

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