Parlement: tous mobilisés pour une élection présidentielle apaisée

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C’est l’une des constances entendues dans les discours ayant marqué les trois sessions ordinaires de l’année législative 2024 au Sénat et à l’Assemblée nationale.

 

 

L’année qui s’achève aura été marquée par une dense activité parlementaire. La dernière session de l’année législative 2024, celle de novembre consacrée à l’examen et au vote du budget de l’Etat, a connu l’adoption de 13 projets de loi. Parmi ces textes, les projets relatifs à la fiscalité locale, la protection civile, l’encadrement de la médecine traditionnelle. Mais aussi le projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2025. En effet, il en ressort que le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2025 s’équilibre en ressources et en emplois à la somme de 7317,7 milliards de Fcfa contre 7 278,1 milliards de Fcfa en 2024, soit une augmentation de 39,6 milliards en valeur absolue et 0,5 % en valeur relative. Le Cameroun entend ainsi projeter sa croissance économique à 4,1 % en 2025 contre 3,8% en 2024. Quant aux priorités de l’Etat, elles concernent entre autres secteurs:
– l’accroissement de l’offre énergétique aux industries et aux ménages,
– le désenclavement des bassins de production,
– l’accroissement de l’offre locale des produits de grande consommation et des intrants destinés aux agro-industries,
– la poursuite de reconstruction des régions en crise.

En plus, le budget 2025 devra permettre le renforcement du soutien financier au secteur de l’industrie, l’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé de qualité. Autres priorités, la poursuite de l’accompagnement et de la préservation du pouvoir d’achat des ménages vulnérables, et l’accélération du processus de décentralisation. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute a insisté sur ces priorités lors de la présentation du Programme économique, financier, social et culturel du Cameroun pour l’exercice 2025, le 1er décembre 2024.

PM, Joseph Dion Ngute

Session de juin

Quelques temps forts ont marqué cette session. Le vote des lois, le débat d’orientation budgétaire, le contrôle de l’action gouvernementale et le parlement des enfants. Sur les 12 projets de loi adoptés au cours de cette 2e session ordinaire, figure le projet de loi de Finances rectificative pour l’année 2024. Ainsi, le budget de l’État du Cameroun a été révisé passant de 6 740,1 milliards de Fcfa à 7 278,1 milliards de Fcfa. Soit une hausse de 538 milliards de Fcfa. Autre texte majeur de cette session était le projet de loi portant prorogation du mandat des députés. En cours depuis le 10 mars 2020, date d’ouverture de la session de plein droit à l’issue des élections du 09 février 2020, le mandat des députés s’achèvera donc en mars 2025. En effet, cette prorogation se tient dans un contexte marqué par l’organisation de l’élection présidentielle en 2025 au Cameroun. Que ce soit au Sénat ou à l’Assemblée nationale, les présidents des deux chambres ne cessent depuis lors de mentionner dans leurs discours, l’importance d’organiser « un scrutin apaisé, transparent et sécurisé ».

Cavaye Yeguie Djibril, Président Assemblée nationale

Session de mars

Cette première session ordinaire de l’année législative 2024 n’a pas connu beaucoup d’activités. Aucun projet de loi n’a été soumis à l’appréciation du Parlement. Il était surtout question du renouvellement des bureaux des deux chambres suivi de la mise en place des commissions. Marcel Niat Njifenji à la tête du Sénat et Cavaye Yeguie Djibril aux commandes de l’Assemblée nationale. Cependant, l’un des faits majeurs de cette session aura été le discours retentissant de la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, Laurentine Koa Fegue à l’ouverture de la session. Elle a fustigé entre autres maux, la flambée des prix des denrées de première nécessité, l’instabilité de l’énergie électrique, la fuite des cerveaux et la régression du niveau scolaire. En guise de bilan à 12 mois de la fin du mandat des députés, « Je peux me tromper, mais la mention d’ensemble serait : pouvait mieux faire » avait-elle déclaré. « Sans vouloir mettre tous les œufs dans un même panier, il nous a été loisible de constater qu’au-delà de l’inertie des uns, d’autres beaucoup plus, se sont abimés dans des comportements tels que l’intrigue, la délation, les dénonciations calomnieuses souvent par réseaux sociaux interposés, les guerres de positionnement, l’affairisme et la recherche effréné de l’argent. L’absentéisme à l’hémicycle. Oui l’absentéisme ! La vie chère, les pénuries, la fuite des cerveaux. Nos villes se meurent, étouffées par des montagnes d’immondices ; les routes des mêmes villes et de l’arrière-pays, se sont transformées en de véritables tombeaux ; la corruption a continué de gangrener le service public » a-t-elle décrié.
« Les coupures intempestives d’électricité, une catastrophe énergétique. Les maladies hydriques ont gagné du terrain faute d’une eau potable en quantité suffisante. La majorité de nos Centres de Santé continuent d’être malades, malades de l’insuffisance du personnel, des médicaments et de la médiocre qualité des plateaux techniques. Que dire de l’enseignement ? Le secondaire par exemple ressemble à un bateau à la dérive » a déploré Laurentine Koa Fegue.

Aboubakary Abdoulaye, 1er vice-président du Sénat

Par ailleurs, de nombreux parlementaires de la 10e législature ont perdu la vie en 2024. C’est le cas des sénateurs du Nord-Ouest, Mbofung Carl Moses et du Littoral, François Xavier Ngoubeyou. Puis, les députés Memouna Mahamat de la circonscription du Mayo-Banyo, région de l’Adamaoua et Ali Mamouda de la circonscription Bénoué-ouest, région du Nord.

Sénateurs

En perspective, les prochaines échéances électorales et l’amélioration des conditions de vie des populations en 2025, préoccupent les parlementaires.

Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)

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