L’instance a lancé un appel qui vise les gestionnaires à l’issue du 30e forum d’échanges sur la gouvernance au Cameroun avec la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, ce 25 novembre.
Au fil des décennies, la Chambre des comptes de la Cour suprême observe qu’il y a une faible prise en compte de ses recommandations concernant l’amélioration de la gouvernance au Cameroun. « L’une des faiblesses résulte de ce qu’aucune instance, ni au Parlement, ni de la Chambre des comptes n’est chargée de transmettre ses recommandations aux destinataires, en l’occurrence les membres du gouvernement», a reconnu Théodore Mbenoun, président de la 1ère section de la Chambre des comptes. En effet, aucune autorité n’est formellement responsable de la mise en œuvre des recommandations de la Chambre des comptes. En plus, aucun audit de suivi de ces recommandations n’est envisagé. Car il n’existe pas une quelconque procédure de saisine au sein du pouvoir exécutif.
Recommandations
Au regard de la recrudescence des fautes de gestion, la Chambre des comptes formule de nombreuses recommandations:
– élaborer un guide d’audit du suivi des recommandations de la Chambre des comptes,
– collaborer avec la juridiction des comptes et les services d’audit interne,
– mettre en place au sein de l’exécutif un organe interministériel chargé de suivi de mise en œuvre des recommandations,
– inclure de manière systématique un point de suivi des recommandations dans les échanges avec le Parlement.
D’après le président de la Chambre des comptes, toutes ces recommandations devraient contribuer à booster la performance de l’action publique. « Nous allons passer à la vitesse supérieure pour conscientiser les gestionnaires », a martelé Yap Abdou.
L’objectif final étant d’assainir les comptes publics et le respect de la discipline budgétaire.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)