Le sujet était à l’ordre du jour de la 46eme session du conseil des ministres de l’organisation des producteurs de pétrole africains, tenue ce 1er novembre dans la capitale camerounaise.La cérémonie était présidée par le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, représentant personnel du Chef de l’État, Paul Biya.
Pour la quatrième fois de l’histoire, la république du Cameroun accueille ainsi les assises du conseil des ministres de l’organisation des producteurs de pétrole africains. Le ” Cameroun, terre d’accueil et d’hospitalité”, comme l’a indiqué le Premier Ministre, Chef du gouvernement dans son allocution de circonstance. Joseph Dion Ngute n’a pas manqué de saluer à cet effet, les avancées significatives de l’organisation des producteurs de pétrole africains en abrégé ”APPO” depuis 2008.
Le défi de l’accès au financement
Le premier ministre, chef du gouvernement camerounais a ainsi laissé entendre que le défi de l’accès au financement dans le secteur des hydrocarbures reste une préoccupation pour le groupe qui est passé de 14 à 18 pays membres avec comme membre honoraire le Venezuela. Cependant, a-t-il souligné, les experts de l’APPO semblent déterminés à adresser cette problématique et relever le défi de l’accès au financement dans le secteur des hydrocarbures. D’où l’importance de la création d’une banque africaine de l’énergie.
Création d’une banque africaine de l’énergie
Pour le vice président en exercice de l’APPO, Bruno Itoua, c’est un signal fort de
la prise en main par les africains de leur industrie énergétique. Face à l’accès difficile aux financements extérieurs, il posera la question : ”Allons nous abandonner l’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières ? ”,
La réponse, d’après lui, se trouve dans la création de la banque africaine de l’energie. Selon lui, la réflexion qui est déjà avancée a permis à l’APPO en 2022 de faire le choix d’un pays hôte. Aussi, la ville d’Abuja au Nigéria avait-elle été choisie pour abriter cette institution financière. ” l’Afrique est en passe de prendre son destin en main. l’Afrique ne peut pas se permettre de ne pas voir la banque dans les prochains mois”, a-t-il conclu.
A en croire le Secrétaire Général de l’APPO, ce n’est qu’à ce prix que la promotion des investissements dans le secteur du pétrole se fera. Oumar Farouk Ibrahim dira également que la création de cette banque est un investissement collectif avant de souligner à grands traits: ”Pas d’efforts pas de succès. Échouer n’est pas une option pour l’APPO ”.
Les négociations devront donc ainsi se poursuivre pour la mise en route effective de cette institution financière avant la 47eme session du conseil des ministres de l’organisation des producteurs de pétrole africains, prévue cette fois là au Congo.
Eric Mvogo Ada