“Fils de prélat” dans le système éducatif congolais

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L’œuvre du Camerounais Armand Claude Abanda figure depuis cette année scolaire 2024-2025, au programme des secondes littéraires du pays.

Une conférence littéraire organisée par l’Institut national de recherches et d’actions pédagogiques de ce pays voisin a eu lieu à cet effet ce 7 octobre 2024 à Brazzaville. Objectif, renforcer les capacités pédagogiques des acteurs de l’éducation de français sur l’étude des œuvres littéraires inscrites au programme et permettre aux participants, parmi lesquels les enseignants et les inspecteurs pédagogiques de s’approprier ces œuvres dont le roman “Le Fils de Prélat” de Armand Claude ABANDA.

Honneur au système éducatif camerounais

Présent au rendez-vous, l’auteur a attribué le mérite au système éducatif camerounais dont il est le pur produit : « je suis bien évidemment en joie et cette joie est beaucoup plus importante encore pour le Cameroun qui m’a formé, une œuvre d’un auteur camerounais dans le programme scolaire du Gabon, du Congo, montre bien la diversification des cultures qui peuvent s’exporter d’un pays à un autre », a déclaré Armand Claude Abanda. De leur côté les élèves affichent d’ores et déjà une certaine vis-à-vis du livre ainsi présenté: « Je le trouve intéressant parce que c’est une histoire qui peut sortir du commun. Un prélat qui a un fils c’est pas les choses qu’on entend tous les jours », remarque Olive Flora Mokono élève en seconde A.

Il faut dire que l’introduction de l’œuvre de cet écrivain Camerounais dans le système éducatif congolais est l’aboutissement d’un long processus conduit avec rigueur par une commission pluridisciplinaire de l’Institut national de recherches et d’actions pédagogiques du Congo, comme l’a souligné Augustin Nombou, le Directeur général de cet institut.

Critères de sélection

Ils seront révélés au cours de la conférence de presse qui a suivi la présentation de l’ouvrage. Pour Augustin Nombou, les œuvres choisies l’ont été, principalement sur la base des valeurs universelles qu’elles véhiculent au bénéfice de l’éducation de la  jeunesse africaine et d’ailleurs. « les œuvres que nous avons choisies participent à la bonne compréhension du monde, et aussi à l’amélioration du comportement des jeunes, justement à la résilience des jeunes, pour que les jeunes ne se sentent pas dominés par des phénomènes extérieurs », dira-t-il. Armand Claude Abanda cite dans cette optique, différents thèmes abordés dans l’ouvrage comme la parenté responsable, comment la société traite les enfants adultérins, la délinquance juvénile et même le mensonge.

En dehors du Congo, il faut relever que “Fils de prélat”, de Armand Claude Abanda, titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale et représentant résident de l’IAI-Cameroun est dans les programmes scolaires au Gabon depuis six ans et qu’il est en étude en vue de son introduction dans les programmes scolaires au Tchad, en Côte d’Ivoire et même au Bénin où l’auteur est invité à prendre part au festival international du livre et des arts assimilés qui aura lieu du 10 au 12 octobre 2024.

L’ouvrage qui a par ailleurs été traduit en italien, apparaît donc aujourd’hui comme une œuvre ambassadrice du système éducatif camerounais.

Aline-Florence Nguini

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