La clôture des congrès conjoints de la Société de dermatologie d’Afrique francophone et celui de l’Association des dermatologues francophones le 04 septembre 2024 à Yaoundé a permis d’envisager l’introduction de la dermatoscopie dans la prise en charge des patients.
Après 04 jours d’échanges, les experts souhaitent rendre les opportunités de la technologie dans le domaine de la dermatologie effectives en Afrique. En refermant le colloque, les dermatologues francophones d’Afrique et de l’occident se sont entendus à faire le nécessaire pour étendre la télémédecine. L’une de ces innovations est la dermatoscopie qui permet de détecter certaines maladies de la peau à l’exemple des cancers. « La dermatoscopie est utilisée dans les pays du Nord pour faire des diagnostics précoces des maladies cutanées. Notre objectif est de l’introduire dans nos pays africains pour pouvoir anticiper dans la prise en charge », explique Pr Mohamed Cissé, président sortant de la société de dermatologie d’Afrique francophone (SODAF).
Le Cameroun à la tête de la SODAF
Les membres de la SODAF ont profité du congrès de Yaoundé pour tenir leur assemblée générale. 03 points à l’honneur : les rappels historiques sur le fondement de la société, le bilan financier et l’élection du nouveau bureau. Pour ce dernier point, le président de la Société camerounaise de dermatologie, Pr Emmanuel Armand Kouotou, prend rênes de la présidence. Il a été élu par acclamation de tous les dermatologues présents à ce congrès et devient ainsi le 3e président de la société de dermatologie d’Afrique francophone.
Objectifs atteints
Le Congrès de la Société de dermatologie d’Afrique francophone
(SODAF) et celui de l’Association de dermatologistes francophones ont été marqués par des sessions plénières, des sym-
posiums, des ateliers pratiques, et une
exposition sur les dernières avancées technologiques dans le domaine. Un point d’honneur a été mis sur les spécificités dermatologiques de l’Afrique, en ce qui concerne les pathologies cutanées sur peaux
noires, la dépigmentation volontaire. « C’est un sentiment de fierté qui nous anime ce jours. La majorité des activités prévues, si non toutes ont été effectuées. Nous avons eu une dizaine d’ateliers, des symposiums et des communications orales. Plus de 300 personnes ont pris part aux échanges et nous avons pu profiter des expertises de nos pairs et maîtres venus d’ailleurs », se réjouit Odette Sigha, secrétaire générale de la société camerounaise de dermatologie. Le flambeau est passé au Burkina Faso, prochain hôte du congrès SODAF.
Divine Kananyet (Stg)