C’est l’une des recommandations formulées ce 2 octobre par le titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale, Armand Claude Abanda, au forum des Chaires et Partenaires #UNESCO 2024 dans la capitale éthiopienne.
Armand Claude Abanda, dans sa double casquette de représentant du Cameroun et titulaire de Chaire s’est adressé à l’Assemblée dans l’optique de mieux faire connaître sa Chaire aux participants venus des quatre coins du monde afin de susciter leur adhésion. Ainsi, il leur a fait comprendre que la chaire dont il a la charge s’occupe de l’autonomisation des femmes et des jeunes. « On s’est demandé ce qui constitue un frein à l’autonomisation des femmes et nous avons identifié quatre problèmes : les préjugés, le manque d’accès à l’outil informatique, l’insuffisance de modèles à suivre et la discrimination », a-t-il expliqué.
Recommandations
De ce constat, il tire cinq recommandations qu’il adresse à l’UNESCO pour l’autonomisation des femmes :
-Encourager les femmes vers les métiers des sciences, technologies, informatique et mathématiques
-Plus de ressources éducatives libres et accessibles aux femmes.
-Promouvoir des modèles féminins à l’instar de la Camerounaise Rose Leke qui a reçu le Prix international Unesco-L’Oréal 2024
-Généraliser la formation aux TIC pour toutes les femmes et partout, y compris dans les zones rurales
-Encourager les financements systématiques de tous les programmes de formation aux Tic, au profit des femmes et notamment pour celles en zones rurales.
Le chemin parcouru
De son côté, Armand Claude Abanda fait savoir que lui et son équipe travaillent depuis l’année 2000 pour l’accès des femmes aux TIC. Dans ce sens, ils ont créé un projet appelé “Opération 100 000 femmes” pour donner l’accès aux Tic à 100 000 femmes sur l’ensemble du territoire national, y compris dans les zones rurales. « Parmi celles-ci, nous avons également pu former des femmes des couches défavorisées, les orphelins ainsi que les handicapés. Ce qui nous a permis de dépasser l’objectif », affirme-t-il.
Par la suite, relève le titulaire de la Chaire Unesco Acces Tic Afrique centrale et chef d’établissement de l’IAI-Cameroun, « Nous avons lancé un autre projet d’un million de jeunes et de femmes à former avec les encouragements du président de la République et sous le parrainage de la première Dame ». Ce projet, dit-il, a bien marché « parce que nous sommes aujourd’hui à plus de 915 000 femmes et jeunes formés sur l’ensemble du territoire national ».
C’est donc ce bilan élogieux, comme il l’affirme, qui a certainement plaider en leur faveur pour l’aboutissement de leur dossier de chaire Unesco. Un projet qu’ils sont en train d’étendre en Afrique centrale à travers de multiples rencontres avec des responsables d’écoles, universités et autres institutions.
Aline-Florence Nguini