Le Secrétaire général du ministère des Relations extérieures, Chinmoun Oumarou, a magnifié la contribution de ces derniers au maintien de la paix, lors de la célébration de la Journée mondiale de la Traduction, ce 30 septembre à Yaoundé.
Au Cameroun, cette Journée mondiale de la Traduction a été célébrée sous le thème:« La traduction, tout un art à protéger en milieu diplomatique ». Ce choix se veut une invite à la valorisation du métier des professionnels de la Traduction en matière du langage diplomatique. En effet, le vocabulaire dans ce domaine est le plus souvent codifié car une erreur ou une confusion verbale peut déboucher sur un incident international. Il faudrait dans ce sens se méfier des traductions automatiques. « Les machines traduisent des mots, mais c’est l’être humain qui traduit le sens, le contexte et les émotions. Dans la diplomatie, où un mot erroné peut avoir des conséquences considérables, la valeur de cette compréhension humaine n’a pas de prix » a martelé à cet effet, Dr Clément Nimessi, terminoticien, traducteur principal hors échelle. Pour lui, les professionnels de ce métier doivent bannir sept pêchés capitaux. Ce sont: l’omission, le calque, le solécisme, le non-sens, le faux-sens, le barbarisme et le contresens. Dès lors, l’on comprend le rôle fondamental des professionnels de la Traduction surtout concernant les écrits diplomatiques, juridiques ou médicaux souvent difficiles à cerner. Pour magnifier le travail de ces professionnels, « ils établissent des passerelles entre les nations favorisant ainsi les négociations et les discussions et renforçant de ce fait, la paix, la cohésion sociale et la sécurité à travers la traduction », a déclaré le Secrétaire général du ministère des Relations extérieures, Chinmoun Oumarou.
Plaidoyer des traducteurs
II se résume à « la traduction aux professionnels de la traduction ». C’est pourquoi, « le plaidoyer c’est que nous n’assistions plus à ces mauvaises traductions tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Parce qu’elles sont réalisées par des mains inexpertes. Que les personnes bilingues ne s’improvisent plus pour des traducteurs. Les conséquences peuvent être désastreuses », dira Armel Fabrice Fossé Fossé, président de l’Association des professionnels de la Traduction et de l’Interprétation du Cameroun.
Quant au Dr Clément Nimessi, terminoticien, traducteur principal hors échelle, il a insisté sur la protection du métier de traducteur. Ainsi, il a indiqué trois normes déjà élaborées par l’organisation internationale de la normalisation:
– normes ISO 2384,
– norme ISO 17100,
– norme ISO 20771.
À l’observation, les professionnels de la traduction plaident pour la valorisation de leur métier au Cameroun. Ils entendent par ailleurs saisir les opportunités de l’intelligence artificielle pour booster leurs compétences.
C’est le 24 mai 2017 que l’Assemblée générale a désigné le 30 septembre Journée internationale de la traduction. Elle rappelle le rôle crucial des spécialistes des langues dans le rapprochement des nations et la promotion de la paix, de la compréhension et du développement.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)