C’est l’objectif principal d’un symposium organisé par la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (MAETUR) en partenariat avec le ministère de l’Habitat et du Développement urbain et l’ONU-Habitat ce 24 septembre à Yaoundé.
Le Cameroun fait face aux effets d’une urbanisation rapide et peu maîtrisée. Selon l’ONU-Habitat, plus de la moitié de la population camerounaise réside aujourd’hui en zone urbaine. Or, cette démographie galopante n’est pas suivie d’infrastructures d’accueil des nouveaux citadins. En plus, d’après la même source, le taux d’urbanisation des grandes villes camerounaises est projeté à 65% d’ici 2050. À ce moment, près de 21 millions de Camerounais vivront dans les villes. C’est dans ce contexte que la MAETUR organise un symposium sur la modernisation urbaine au Cameroun. En effet, il est question d’outiller les différents acteurs sur les stratégies de développement urbain. Dans cette perspective, « les questions foncières occupent une place importante dans la modernisation de nos villes », a indiqué Henri Eyebe Ayissi, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières lors de son discours d’ouverture.
Objectifs spécifiques du symposium
Les travaux de deux jours visent à :
– améliorer le niveau des compétences des experts nationaux et internationaux dans la mise en œuvre des projets urbains,
– évaluer l’efficacité de la mise en œuvre des projets urbains pour mieux identifier les défis,
– recueillir les contributions et les recommandations concrètes,
– faciliter les échanges de meilleures pratiques afin de renforcer les capacités locales,
– faire maîtriser aux collectivités territoriales décentralisées, certains outils de planification.
Thématiques en débat
Au centre des discussions des experts et auteurs participants, quatre axes de réflexion. D’abord, les stratégies de création des villes nouvelles. Ensuite, les approches innovantes en matière de restructuration ou de rénovation urbaine. Puis, la planification urbaine et l’intelligence artificielle. Enfin, le montage et le financement de projets urbains.
Toutes ces réflexions devraient aboutir à des recommandations concrètes au terme du symposium ce 25 septembre. Déjà, certains urbanistes nourrissent l’espoir de voir des conclusions pertinentes pour l’essor des villes modernes au Cameroun. Dans ce sens, « la modernisation urbaine n’est pas une vue de l’esprit au Cameroun » a souligné Paul Pondi Batoum, urbaniste et par ailleurs président de l’Ordre national des urbanistes du Cameroun.
Les participants à ce symposium seront outillés à l’issue des échanges en matière de conception, d’exécution, de régulation et d’évaluation des projets.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)