C’était ce 13 septembre à Yaoundé au cours d’une conférence organisée à l’occasion de la célébration de la Journée Africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle (JATPI).
Les échanges ont eu lieu au ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique en présence du ministre des Mines par intérim, Fuh Calistus Gentry. C’était sur le thème de cette 25e édition de la (JATPI) à savoir: « Propriété intellectuelle et financement de l’innovation en Afrique ».
Nécessité d’une sensibilisation
Au cours de ces échanges où plusieurs administrations partenaires ainsi que des représentants de l’OAPI ont pris part, il a notamment été constaté que malgré la richesse des idées et de l’innovation sur le continent, peu d’inventions et de créations sont protégées par des brevets, des marques ou des droits d’auteur.
A titre d’exemple, l’Afrique représente une petite fraction des dépôts mondiaux de brevets, avec une part inférieure à 2% des demandes mondiales. Beaucoup d’inventeurs, de chercheurs et d’entrepreneurs Africains n’étant pas suffisamment informés des avantages de la protection de la propriété intellectuelle. Ce qui réduit les chances de voir leurs innovations formalisées.
Problèmes de contrefaçon
Ce manque de protection des œuvres de l’esprit, a-t-on décrié, favorise la prolifération des produits contrefaits, notamment dans les secteurs de la pharmacie, de la mode, et des produits de consommation courante. Sans compter que l’Afrique connaît une montée en matière de technologie et de startups, en particulier dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’agro-industrie, et des énergies renouvelables.
Des problèmes de contrefaçon qui ont, dit-on, des impacts négatifs sur la santé publique, la sécurité des consommateurs et les économies locales. Or la plupart des pays africains sont membres de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle OMPI et d’autres systèmes de dépôt international comme le Traité de Coopération en matière de Brevets PCT et le système de Madrid pour les marques. Des systèmes qui permettent aux inventeurs africains d’étendre la protection de leurs innovations au niveau mondial.
Des aides disponibles
Pour aider les inventeurs, les chercheurs, les PME, les Start-up et l’Oapi, dans sa mission de participation au développement technologique des Etats membres, a mis sur pied un mécanisme de financement de l’invention et de l’innovation. De même, un programme de financement structurant qui s’appuie sur les outils de propriété intellectuelle a été élaboré et les États appelés à soumissionner pour en bénéficier.
Dans ce sens, le ministre par intérim Fuh Calistus Gentry a affirmé que le gouvernement camerounais ne ménagera aucun effort pour accompagner les acteurs de l’écosystème et de l’innovation de notre pays à accéder aux dits financements.
Aline-Florence Nguini
