Ce plaidoyer était au centre de l’atelier national pour l’accroissement des flux internationaux de financements afin de protéger, la 2e plus grande forêt tropicale au monde, ce 12 septembre à Yaoundé.
Les forêts du bassin du Congo s’étalent sur 180 millions d’hectares. Selon les climatologues, elles jouent un rôle majeur dans la régulation du climat mondial. Car leur taux de dégradation est inférieur à 2%. Or, d’après un rapport de Climate Focus, ce bassin ne bénéficie que de 4% de financements à destination des forêts tropicales. En effet, ces financements sont constitués des aides publiques au développement ou des prêts. À ce tableau peu reluisant, s’ajoute la complexité de la recherche des financements.
Sur ce point, experts en Finance climatique comme Jonas Kemadjou Syapze, déplorent les lourdeurs des procédures. C’est dans ce contexte que se tient l’atelier national pour l’augmentation des fonds en vue de la préservation du bassin du Congo. L’initiative de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) et du World Wildlife Fund (WWF) vise à mettre en place de nouveaux outils et mécanismes de recherche des fonds. Pour les différents acteurs, il faut changer de paradigme. En clair, il est question pour les pays du bassin du Congo de prendre leur destin en main. Cela implique, la participation de la société civile et des partenaires privés aux côtés des six États de l’Afrique centrale. Le but est de ne pas tout attendre de l’extérieur.
Susciter les engagements
Pour le ministre camerounais des Forêts et de la Faune qui présidait la cérémonie d’ouverture, il faut agir et vite pour protéger le bassin du Congo. « L’objectif est de soutenir la transition pour le développement de l’économie verte, la réalisation des infrastructures, le développement des énergies durables, tout en évitant la dégradation des forêts », a indiqué Jules Doret Ndongo.
Concrètement, l’atelier de Yaoundé entend susciter l’adhésion et l’appropriation des enjeux des financements climatiques par les participants. Mais aussi l’engagement politique des gouvernements et des partenaires techniques et financiers.
En attendant, les parties prenantes s’activent à mettre sur pied des stratégies de mondialisation des financements.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)