La problématique est au centre de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), ouverte ce 5 septembre à Abidjan.
Les travaux sont axés autour du thème: «Renforcer les ambitions de l’Afrique pour réduire la désertification et la sécheresse ». Le Cameroun est représenté à ces assises par une délégation conduite par le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, Pierre Hele.
Les axes prioritaires du Cameroun
La contribution du Cameroun repose sur trois principaux axes au cours de cette session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE):
-La lutte contre la sécheresse. Le pays se joint au reste des 53 pays africains dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification pour élaborer et consolider dans une position commune préparatoire à la Cop 16 qui se tiendra du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad en Arabie Saoudite, un protocole qui servira d’instrument juridiquement contraignant pour lutter contre la sécheresse en Afrique.
-La lutte contre la dégradation des terres et des paysages. À cet effet, le Cameroun se fixe pour objectif de restaurer 12 millions d’hectares de terres et paysages dégradés dont 8 millions se trouvent dans la région septentrionale. Cette restauration vise le retour d’une couverture terrestre pour la préservation et la conservation des ressources naturelles, la productivité des sols pour l’autosuffisance alimentaire et la séquestration de carbone.
-La lutte contre la désertification de façon générale. Il s’agit de mobiliser les parties prenantes pour barrer la voie à l’extension des aires dégradées. Les actions de l’homme étant prédominantes dans le processus de désertification. La poursuite des négociations avec les partenaires est donc privilégiée.
En ouvrant les travaux ce 5 septembre à Abidjan, Simon Stiell, Secrétaire exécutif ONU Climat,a salué cette mobilisation pour l’environnement en affirmant que « L’action climatique est la plus grande opportunité économique de ce siècle. Elle peut et doit être la plus grande opportunité pour l’Afrique, afin d’élever le niveau de vie des populations, des communautés et les économies ». Ceci, après des siècles d’exploitation et de négligence.
Aline-Florence Nguini