Dès le 09 septembre 2024, les arts cinématographiques seront dispensés aux apprenants dès la classe de 2nde.
Il ne s’agit pas seulement d’une matière, mais de toute une série d’enseignements consacrée aux arts cinématographiques. C’est ce que l’on peut retenir du communiqué de Pauline Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires, signé le 14 août 2024.
Pour bénéficier de cette formation, les candidats intéressés devraient au préalable, être titulaires du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) ou du General certificate level ordinary level. Ils devraient ensuite constituer un dossier composé d’un formulaire de candidature, d’une lettre de motivation et d’un relevé de notes qui mentionne une note supérieure à 10/20 en français.
La phase pilote
Cinq établissements répartis dans 5 régions du pays sont concernés par l’entrée au programme de cette nouvelle série. Il s’agit de :
– Le lycée général Leclerc de Yaoundé dans le Centre;
– Le lycée classique scientifique de Bertoua, région de l’Est;
– Le lycée classique moderne de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord;
– Le lycée bilingue d’Ebolowa, région du Sud;
– Le lycée bilingue de Molyko à Buea dans le Sud-Ouest.
Les dossiers de candidature sont déposés dans lesdits établissements depuis le 19 août 2024 et ceci jusqu’au 06 septembre 2024 pour étude.
Renforcer l’industrie cinématographique
En mettant en application ce projet d’intégration des enseignements spécialisés d’arts cinématographiques dans les classes du second cycle de l’enseignement général, l’Etat entend utiliser cet outil puissant qu’est le cinéma pour comprendre et analyser les faits de la société.
Pour Bassek ba Kobhio, délégué général du festival de cinéma Ecrans Noirs, ce sera un moyen pour les jeunes découvre très tôt le monde du cinéma et ses nombreux demembrements. « Cette réforme dans le monde éducatif était très attendue par les professionnels du secteur. Car il s’agit clairement d’un moyen d’élargir le paysage cinématographique du pays », explique celui qui a fait partie du comité directeur de mise en place de ce projet.
Du côté des enseignants et des apprenants, on y voit une intention d’encourager et de soutenir l’engagement artistique avant l’entrée à l’université. « Il est clair qu’en s’appropriant dès le secondaire les préalables de chaque métier de l’univers cinématographique, on fait naître des carrières et s’assure de la qualité des produits finis qui aura coups sûrs feront rayonner la culture camerounaise », pense Billy Bob, cinéaste.
Jeanne Ngo Nlend