Trois semaines après l’incendie qui a ravagé 4 maisons d’habitation, des commerces et des espaces de jeux, la vie a repris son cours.
Des outils dans les mains, des ouvriers s’activent à la reconstruction d’une maison qui a été partiellement détruite par le feu. Malgré l’ampleur des travaux à réaliser, ils ne se plaignent pas. Approchés par le reporter, ils n’ont pas voulu s’exprimer. Ceci alors que le travail à venir ne se terminera pas de sitôt. C’est bien normal, car outre la véranda, les différentes pièces du rez-de-chaussée nécessitent un coup de neuf.
Contrairement à cette maison rescapée, le domicile de Marie, la cinquantaine entamée, n’a pas résisté aux flammes. Ses trois enfants et elle ont tout perdu. « Les flammes se sont propagées si rapidement que nous n’avons pu sauver que nos vies », raconte-t-elle, les larmes aux yeux.
De l’espoir tout de même
Si Marie et ses enfants ont été accueillis en famille, ses voisins, dont le domicile a également été réduit en cendres, ont trouvé refuge dans un centre d’accueil aménagé à l’occasion par la sous-préfecture de Yaoundé 3. Là-bas, ils bénéficient de l’encadrement des populations locales, mais aussi des aides des personnes de bonne volonté.
En effet, des collectes de fonds et de vêtements ont été organisées et les voisins se sont mobilisés pour offrir un soutien moral et matériel aux sinistrés. Des organisations non gouvernementales et des entreprises locales ont également apporté leur aide, en octroyant à ces personnes ruinées par le feu des fournitures de première nécessité.
Pour Jean A., membre de la communauté des personnes vivant au quartier Efoulan, ce drame a renforcé la solidarité et le vivre ensemble. « Nous avons vécu ce drame ensemble et nous reconstruirons ensemble. »
L’assurance du gouvernement
La reconstruction des maisons détruites par l’incendie d’Efoulan pose de nombreux défis. Les autorités locales travaillent en étroite collaboration avec les habitants pour établir des plans de reconstruction durable. Cependant, le manque de ressources financières et les démarches administratives complexes ralentissent le processus. Aussi, certains habitants craignent que les normes de sécurité ne soient pas suffisamment prises en compte, ce qui pourrait rendre le quartier vulnérable face à d’éventuels autres sinistres.
Marguerite Ela (Stagiaire)