Elles se sont retrouvées ce 25 juillet à Yaoundé dans le cadre de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération des organisations des femmes entrepreneures des pays d’Afrique centrale (FOFE-AC).
Les travaux axés sous le thème : « Accélérer la participation des entreprises féminines et jeunes dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) », ont connu la participation des 11 présidentes des différentes sections nationales. Occasion pour Dorothy Bekolo, directeur de l’intégration au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), représentante du ministre, de saluer cette initiative des femmes des 11 pays de la CEAC de se tenir la main afin de regarder dans la même direction et rejoindre le train du développement en Afrique.
Ceci, dans un registre où elle affirme que l’Afrique centrale était considérée comme dernière de la classe. Cependant, Dorothy Bekolo a tenu à prévenir ces femmes de ce que « ce ne sera pas un long fleuve tranquille, il faudra mettre du sien pour que les choses puissent marcher convenablement ». Le défi majeur étant, selon elle, de convaincre et de pouvoir tirer les femmes des autres associations. À cet effet, elle pense que la devise de cette fédération pourrait être : dormir maquillée et habillée, car il est question pour ces amazones d’être toujours prêtes à partir et à conquérir de nouveaux horizons.
Le coup de pouce de la ZLECAF
Pour sa part, Jacqueline Tientcheu, la présidente fédérale est revenue sur le rôle primordial joué par la ZLECAF dans la création de cette fédération en affirmant que « c’est grâce à la volonté des chefs d’Etat que tout un protocole a été dédié aux femmes et aux jeunes ». D’où la naissance de cette association en mars 2021 afin de permettre aux femmes de se regrouper et de se fédérer. « Un projet réalisé grâce à des stratégies mises sur pied avec l’appui des jeunes qui ont facilité l’usage du digital lors des visio-conférences », a-t-elle ajouté.
C’est ainsi que la FOFE-AC a pu obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun en 2022. D’où ses remerciements au gouvernement camerounais et au président Paul Biya, car « il met un accent particulier sur le développement du genre, tout comme le président congolais Denis Sassou Nguesso, sur le développement de la femme ces dernières années, sans oublier le président angolais pour son accompagnement », dira-t-elle.
La présidente fédérale affirme cependant que d’autres gouvernements restent à sensibiliser pour une meilleure implication dans la marche des activités de la fédération. Elle cite ainsi entre autres, la RDC, le Tchad, ou encore la Guinée équatoriale qui s’affirme de plus en plus. Elle fera d’ailleurs savoir séance tenante que l’ambassadeur de Guinée équatoriale au Cameroun entend accompagner la FOFE-AC en Guinée équatoriale en octobre prochain, « comme c’est le rituel en marge du sommet des chefs d’Etat ». Il a d’ailleurs reçu pour la circonstance, une distinction spéciale comme ambassadeur de FOFE-AC en Afrique centrale.
Aline-Florence Nguini
