#Parlement: le budget de l’État 2024 en hausse de 538 milliards de Fcfa

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C’est ce qui ressort du projet de loi portant ratification de l’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances pour l’exercice 2024, adopté ce 8 juillet par les députés.

 

 

De 6740,1 milliards à 7278,1 milliards de F en 2024, le budget de l’État connaît une augmentation de 538 milliards de Fcfa. Cela fait suite à l’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances pour l’exercice 2024. En effet cette ordonnance intervient au lendemain du bouleversement des grandes lignes de l’équilibre budgétaire. En cause, l’évolution de la conjoncture économique, l’intervention des mesures nouvelles affectant substantiellement l’exécution du budget 2024, ainsi que de l’augmentation du niveau de recettes par rapport aux prévisions initiales.

Indicateurs macroéconomiques

La croissance économique a décéléré à 3,3 % contre 3,6 % en 2022, du fait de la forte baisse d’activité dans le secteur pétrolier. L’inflation s’est établie à 7,4 % contre 6,3 % en 2022. La prise en compte de la performance de l’économie camerounaise en 2023 et en particulier la forte contraction de l’activité dans le secteur pétrolier, et qui devrait s’accentuer en 2024, a conduit à la nécessaire révision du taux de croissance 2024 à 4,1% contre 4,5 % en loi de Finances initiale. Ce qui fait une baisse de 0,4 points. Dans ce sens, la projection de l’inflation, qui était de 4% en loi de Finances initiale a elle aussi été révisée à 7% pour tenir compte de la persistance des tensions inflationnistes observées en 2023. Mais aussi du récent ajustement des prix des carburants à la pompe.

En plus de ces indicateurs macro-économiques, il s’est avéré nécessaire de prendre en compte un certain nombre de facteurs non conjoncturels. Il s’agit du relèvement des salaires des agents publics, la libéralisation des importations des hydrocarbures et le plafonnement des avances de trésorerie à 15 milliards par trimestre tel que décidé au cours de la sixième revue du Programme économique et financier avec le FMI.

Implications de l’Ordonnance présidentielle

Tout en maintenant le déficit budgétaire à 0,4% du PIB comme en loi de Finances initiale, elle a permis de réviser à la hausse le budget de l’Etat à 7 278,1 milliards de F. L’incidence de cette augmentation est de 538,0 milliards en valeur absolue et 8,0 % en valeur relative. Les recettes internes sont évaluées à 5 235,0 milliards contre 5 190,1 milliards en LFI. Elles augmentent globalement de 45 milliards. Soit 0,9 % du fait de l’accroissement des recettes fiscales (+15,7 milliards), des recettes non fiscales (+15,5 milliards) et douanières (+14,7 milliards), ainsi que des dons (+7 milliards). Cependant, les recettes pétrolières, en revanche, baissent de 7,9 milliards du fait de la réduction du cours mondial du baril.

Avec un budget désormais à la hausse, l’État pourra mieux faire face aux diverses préoccupations nationales. En particulier, les défis sécuritaires, la production locale et les nombreux chantiers routiers en cours. 

Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)

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