VIH-SIDA: la prise en charge franchit une nouvelle étape

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C’est à travers le projet VIHEILLIR soutenu par la France et dont la deuxième phase a été lancée ce 19 juin 2024 à Yaoundé.

C’était au cours d’une double cérémonie qui marquait également la fin de la première phase. Placés sous la présidence du secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le Sida, Dr Joseph Fokam, les échanges ont permis d’établir le bilan de la première phase de ce projet dont l’objectif principal est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées de plus de 50 ans vivant avec le VIH et/ou des maladies chroniques. Ceci dans les deux structures de prise en charge, à savoir l’hôpital militaire de Yaoundé et l’hôpital de district de Bafia.

Stratégie mise en place

Il apparaît ainsi que pour ce projet lancé en juin 2021, 807 patients ont été recensés à l’hôpital militaire de Yaoundé, 548 patients à l’hôpital de district de Bafia et 3 546 suivis dans des cliniques. La stratégie adoptée a notamment porté sur trois aspects sur le plan clinique:

-Simplification et standardisation des protocoles, algorithmes de prise en charge pour toutes les comorbidités;

-Négociation avec les sites pour des

diagnostics simples et peu coûteux, puis prescription des médicaments génériques à coût réduit;

-Formations des personnels des sites de prise en charge, équipement en matériel de dépistage, accompagnement pour le suivi à long terme.

Difficultés surmontées

Une stratégie mise en place malgré des difficultés rencontrées sur le terrain dont les plus récurrents étaient: les faibles compétences sur la santé communautaire, les sites de prise en charge peu préparés à l’intégration de nouvelles approches et la barrière financière considérée comme l’obstacle majeur au dépistage en clinique et au suivi des comorbidités.

Des efforts qui ont permis d’aboutir à des résultats probants à savoir :

-De meilleures connaissances des soignants sur l’importance de la prise en charge des comorbidités;

-Toutes les comorbidités ciblées sont dépistées et traitées à moindre coût ou gratuit;

-La prévention et l’accompagnement

communautaire assurés par les associations;

-Une bonne dynamique entre associations.

Selon Jean-Baptiste Dufourcq,

conseiller régional santé de l’Ambassade de France, la deuxième phase du projet devrait poursuivre sur la même lancée, avec cette fois l’ajout de la ville de Sangmelima parmi les villes bénéficiaires après Yaoundé et Bafia.

Aline-Florence Nguini

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