Import-substitution: les femmes entrepreneures sollicitent l’aide de l’État

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Telegram
Email

C’est l’un des objectifs du premier Salon national de l’entrepreneuriat féminin (SNEF) qui s’est ouvert ce 6 juin 2024 à l’Hôtel de ville de Yaoundé.

Cette première édition est placée sous le thème: « Substitution face aux enjeux de la transformation structurelle de l’économie camerounaise ». Le salon organisé par la Fédération des femmes entrepreneures du Cameroun a été ouvert par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III , en présence des ministres de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary.

Le gouvernement sollicité

Pour Elisée Deumany, l’organisatrice, cette présence de chefs de départements ministériels est la preuve que le gouvernement attache de l’importance à la question du développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun. « Nous lançons cette première pierre et nous savons que nous allons pouvoir compter davantage sur le gouvernement parce que les femmes entrepreneurs ont vraiment des difficultés », lance-t-elle. 

Élaborant sur ces défis, Deumany a souligné les difficultés rencontrées par les femmes entrepreneures pour participer à des événements comme le SNEF, malgré leur rôle crucial dans la promotion des produits fabriqués au Cameroun. Elle a exhorté le gouvernement à donner la priorité à de telles initiatives visant à autonomiser les femmes entrepreneures et à contribuer aux politiques de substitution aux importations.

Les assurances du gouvernement

« Les entreprises sont les moteurs essentiels de création des emplois et des richesses », reconnaît Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille pour qui les idées novatrices des femmes apportent un souffle nouveau aux entreprises camerounaises malgré un environnement économique pas toujours favorable. « C’est pour ça qu’il est nécessaire de leur donner les moyens et les outils pour développer et moderniser leurs entreprises », poursuit-elle.

Elle salue de ce fait la contribution de ce salon qui vise à mettre sur pied des stratégies innovantes pour les entreprises créées par des femmes victimes des pesanteurs socioculturelles qui les contraignent souvent à exercer uniquement dans le secteur informel. Car ne pouvant avoir accès ni aux nouvelles technologies, ni aux financements et encore moins à la terre. Or, l’obtention d’un titre foncier est souvent une garantie dans la recherche d’un crédit. Le ministre Achille Bassilekin III estime d’ailleurs que 70% des femmes actives se trouvent dans l’informel.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, a promis quant à lui, d’aider ces femmes entrepreneurs à obtenir des accompagnements en matière de formation. Patrick Illing, représentant de l’Union européenne, a également fait état du lancement dans les prochaines semaines d’un projet de 15 millions d’euros qui vient d’être adopté pour venir en aide aux chaînes de valeur, et en particulier qui va permettre d’appuyer et de développer des PME dirigées par des femmes.

Les banques participantes ont présenté les mesures de facilitation mises en place pour accorder des prêts aux femmes entrepreneures avec le soutien du gouvernement. Les femmes entrepreneures sont encouragées à assister à l’événement de quatre jours pour en savoir plus sur ces opportunités.

Aline-Florence Nguini

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres articles

Parlez nous de vous

Que vous ayez des questions ou que vous souhaitiez simplement dire bonjour, contactez-nous.

Choisissez une chaine du réseau

Choisissez une chaine du réseau