C’était ce 31 mai 2024 à Yaoundé, à l’occasion de l’Assemblée Générale Ordinaire de L’Ordre National des Chirurgiens Dentistes du Cameroun (ONCDC).
Les travaux présidés par le Directeur de l’Organisation des Soins et de la Technologie Sanitaire au ministère de la santé (MINSANTE), Pr Eugene Sobngwi étaient placés sous le thème : « Cadre réglementaire de l’exercice de la profession: mise à jour ». C’était en présence de la présidente nationale de l’Ordre, Dr Chantal Tankoua Sunou et de la présidente de l’Assemblée générale, Pr Essama Eno Belinga.
La création d’une direction de la santé bucco-dentaire suggérée
Occasion pour la présidente de l’Ordre National des Chirurgiens Dentistes du Cameroun (ONCDC), de faire état de certains désidératas de la profession au Cameroun. Dr Chantal Tankoua Sunou, affirmera ainsi qu’il est important que soit examinée la situation des techniciens dentaires dont 1500 ont été formés en trois ans et qui se retrouvent dans la nature, dans des conditions qui donnent à réfléchir. Au-delà, le médecin plaide pour une révision globale de la politique de la santé bucco-dentaire dans notre pays.
Il en est ainsi, a-t-elle souligné de la nécessité d’une représentativité des médecins bucco-dentaires dans l’administration centrale, à travers notamment la création d’une direction de la santé bucco-dentaire au ministère de la Santé publique afin d’apporter des solutions plus adaptées aux problèmes rencontrées par la profession, en fonction de leur incidence et de leur prévalence.
Santé bucco-dentaire et couverture santé universelle
Quant à la couverture santé universelle(CSU), Dr Chantal Tankoua Sunou a affirmé qu’il s’agit d’une immense opportunité qui doit intégrer la santé bucco-dentaire. Car les maladies relevant du domaine doivent être considérées comme des priorités. A titre d’exemple, elle fait remarquer qu’un enfant qui souffre d’une rage de dents ne peut pas dormir ni aller à l’école. Ce qui entraîne une absence scolaire, suivie d’une absence professionnelle, le parent ne pouvant pas aller au travail. Elle a également relevé d’autres conséquences liées aux maladies bucco-dentaires comme les fausses couches ou encore des accouchements prématurés.
La révision des textes recommandée
A son tour, le représentant du ministre de la santé a d’abord tenu à souligner que « nous sommes tous des patients de la médecine bucco-dentaire », pour dire que cette branche de la médecine occupe une place centrale dans le dispositif de santé. Parlant de la couverture santé universelle, Pr Eugène Sobgwi a souligné qu’elle concerne au premier chef les soins promotionnels et la prévention. À cet effet, il a invité l’ordre à faire des propositions urgentes pour leur inclusion dès à présent à cette CSU, en vue des soins curatifs et de réadaptation urgents et aux prix accessible pour l’ensemble de la population.
Parmi les autres chantiers attendus de l’Ordre, le représentant du ministre de la santé a cité:
-La nomenclature des actes en santé, ce qui permettra leur tarification;
-La digitalisation des procédures;
-Une carte sanitaire, pour cela, il a exhorté les membres de l’ordre à réserver un bon accueil à l’équipe du ministère de la Santé qui va se déployer dans les prochains jours en vue du recensement général des formations sanitaires publiques et privées du Cameroun, question de voir qui est légal ou illégal pour éradiquer ceux qui sont un problème pour le système de santé et accompagner ceux qui le méritent;
-La révision des textes qui constitue également une urgence à son avis, car rappelle-t-il, les textes en vigueur datent de plus de 30 ans aujourd’hui. Il est donc nécessaire de les adapter au contexte de l’exercice de leur profession.
Au nom de ses confrères, Dr Chantal Tankoua Sunou, présidente de L’Ordre National des Chirurgiens Dentistes du Cameroun (ONCDC), a remercié le ministre de la Santé qui a toujours prêté une oreille attentive à leurs doléances, notamment à travers la plateforme créée pour leur permettre de travailler ensemble.
Aline-Florence Nguini