C’est l’un des enjeux de la 4e édition de la Convention Internationale des Mines et Exposition du Cameroun (CIMEC), ouverte ce 23 mai à Yaoundé par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, représentant du chef de l’Etat, Paul Biya.
Il s’agit donc ainsi d’un tournant majeur pour le Cameroun qui passe de pays à fort potentiel minier au statut de pays producteur minier. Un nouveau statut matérialisé par la mise en exploitation des gisements de fer de Mbalam dont les premières exportations sont envisagées en juin 2024, de Grand-Zambi avec les premières exportations prévues en décembre 2024 et de Kribi-lobé dont les premières exportations sont prévues pour 2025. Sans oublier que le projet d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine a démarré au premier semestre de 2023 dans le but de constituer des réserves d’or en vue de renforcer les ressources financières de l’Etat.
L’Union européenne aux côtés des pays de l’OEACP
Le rendez-vous qui coïncide avec la tenue de la réunion des ministres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), chargé des mines, a donné l’occasion au chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun et en Guinée équatoriale, Jean-Marc Châtaignier, de préciser que l’UE souhaite continuer à porter avec les pays africains, cet enjeu mondial majeur que constitue la transition économique. Ceci, dans le respect de certains principes essentiels tels que le dialogue et le respect mutuel.
Un secteur minier qui, selon le diplomate, peut générer des millions d’emplois décents en Afrique. Des opportunités qu’il relève notamment dans les filières comme le cobalt, le nickel, l’étain, la platine ou la bauxite. L’un des objectifs de l’Union européenne, a-t-il précisé, étant de s’assurer que la valeur ajoutée est créée sur place. Ainsi l’UE compte apporter sa coopération dans des domaines aussi variés que la recherche, le déploiement des infrastructures nécessaires à l’exploitation, notamment les infrastructures de construction pour évacuer les ressources, mais aussi des infrastructures comme le chemin de fer, les routes et autres énergies destinées au bien-être des populations.
Le Cameroun, modèle dans la gestion des ressources naturelles
Pour le secrétaire général de l’OEACP, Georges Rebelo Pinto Chikoti, cette plateforme composée d’importants décideurs politiques, des directeurs du secteur minier et des professionnels du secteur industriel, devrait permettre de stimuler le développement économique dans un paysage mondial où le secteur minier et énergétique constitue la pierre angulaire du développement durable.
Des résolutions devraient donc être prises, pour lui, dans le sens de promouvoir la collaboration entre les États membres, afin de tirer les avantages des ressources naturelles, de manière responsable et durable. En la matière, il estime que le Cameroun fait figure de proue, un modèle pour bon nombre d’Etats membres, au vu des avancées enregistrées grâce à la mise en place d’une politique visionnaire et d’un cadre réglementaire solide. « Des enseignements qui tracent la voie à suivre par d’autres Nations », a-t-il affirmé.
Responsabilité partagée
Une responsabilité partagée dans la prise des décisions importantes, selon le premier ministre, chef du gouvernement, pour qui la transformation des ressources est incontournable et l’industrialisation de notre pays, une nécessité. D’où sa prescription de faire du développement des industries extractives une priorité.
Les résolutions de cette 4ème édition de la Convention Internationale des Mines et Exposition du Cameroun (CIMEC) sont attendues ce 24 mai après des travaux constitués notamment de tables-rondes et autres rencontres B2B entre entreprises, services du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT), porteurs de projets et investisseurs.
Aline-Florence Nguini
