L’annonce a été faite au cours de la revue des projets routiers relevant du portefeuille du ministère des Travaux publics qui a pris fin ce 19 avril à Yaoundé.
Dans la mouvance de ces concertations entre les acteurs des projets routiers, le projet a été examiné et le démarrage des travaux physiques de la phase 2 de l’autoroute Yaounde-Douala, d’un linéaire de 139,15 km d’autoroute et 30,915 km de bretelles de raccordement, a été évoqué. Les rapports d’avant projet détaillé sont disponibles, a-t-on souligné ici, de même que le couloir des travaux. Des éléments qui seront communiqués dans les brefs délais, au gouverneur de la région du Centre. Parallèlement à ce travail, les concertations relatives aux propositions de l’entreprise se poursuivent.
Lenteur décriée dans la mise en œuvre des ponts ACROW
Le sujet était également sur la table des débats au cours de cette revue. De la mise au point qui s’en est suivie, l’on aura relevé que ces ponts d’un linéaire global de 668,427 ml et leurs voies d’accès qui sont de 100 ml de part et d’autres de chaque ouvrage d’art connaîssent un ralentissement. Sur les 09 projets en cours, seul les ponts en construction sur la rivière Mama à l’Est sur l’axe Dem-Mama avec un taux d’exécution 45% et sur la rivière Ngoum à Kekem où l’on s’apprête à poser le tablier métallique déjà assemblé connaissent une évolution appréciable.
Selon les experts, ce ralentissement est dû au non payement de certains décomptes ainsi que la lenteur dans l’exécution des travaux. Pour y remédier, le ministre des travaux publics a ordonné le paiement de ces décomptes à charge pour ces entreprises afin de leur permettre d’améliorer le rendement et accélérer les travaux. Faute de quoi, le maître d’ouvrage pourrait constater la défaillance et éventuellement aller vers une résiliation.
Pont sur le fleuve Dja: l’entreprise défaillante
Ici, malgré les mesures d’accompagnement et de recadrage du Maître d’Ouvrage visant à permettre à l’entreprise de réaliser sereinement les travaux de construction de ce pont et ses accès sur le fleuve, celle-ci n’est toujours pas mobilisée sur le site. Ce manquement préjudiciable à l’avancement des travaux a entraîné le constat de défaillance de l’entreprise prononcée par le Ministre des Travaux publics.
Un manque de mobilisation qui se traduit par le niveau d’exécution des travaux qui s’élève à 0, 74 , pourtant réalisés pour un montant de 379 986 023 FCFA, financés par le budget du MINTP. Cette inertie a poussé le MINTP au cours de la revue des projets de ce vendredi 19 avril 2024, à prononcer la défaillance de cette entreprise en vue de la contractualisation d’une autre capable de réaliser lesdits travaux.
Mbalmayo-Sangmélima : des travaux à améliorer.
La revue des projets routiers du réseau Sud, a également permis au ministre des Travaux Publics, d’apprécier le niveau d’avancement de l’exécution des travaux sur la nationale N°9 Mbalmayo-Sangmélima, long de 115 km. Il a alors pu se rendre compte que ces travaux connaissent des fortunes diverses. Ainsi, sur le lot 3, qui part de Sangmélima et s’étend sur 27 km, les travaux avancent normalement et affichent un taux de 80% au mois d’avril 2024 pendant que les travaux du lot 2 qui s’étend sur un linéaire 42.5 km, se poursuivent. Sur le lot 1, long de 39,5 km, l’entreprise exécute les travaux de recyclage de la chaussée. Ce qui constitue une préoccupation pour le Maître d’ouvrage.
Aussi , sur le deuxième lot, le ministre des Travaux publics a-t-il recommandé à l’entreprise de respecter son planning de travail et d’accélérer les travaux sur le recyclage de la chaussée. Sur le troisième lot qui affiche le taux de réalisation le plus élevé avec 80% de travaux exécutés au mois d’avril 2024, le recyclage de la chaussée est complet sur les 47635 m² prévus (27 km). Malgré quelques difficultés rencontrées, le MINTP s’est dit satisfait du rendement de l’entreprise. Il a d’ailleurs demandé aux autres entreprises de suivre cet exemple. C’est dans ce sens qu’il est envisagé une accélération des travaux sur les lots 1 et 2.
Après deux jours de travaux intenses, les les acteurs des projets routiers relevant du ministère des Travaux publics se sont séparés en se donnant rendez-vous pour la prochaine revue avec des résultats plus probants.
Aline-Florence Nguini
