C’est à l’occasion de la tenue dès ce 18 avril à Yaoundé, de la revue des projets routiers relevant du portefeuille du ministère des Travaux publics.
Les travaux placés sous la présidence du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, vont durer deux jours. Ils ont pour objectif, d’évaluer l’exécution des projets routiers sur l’ensemble du territoire nationale, d’identifier les contraintes liées à leur mise en œuvre et d’y apporter des mesures correctives. Pour cette première revue de l’année 2024, 70 projets routiers seront examinés. Ces derniers couvrent un linéaire total de 5000 km en construction, réhabilitation ou entretien et 2500 ml d’ouvrages d’art pour les mêmes opérations, à savoir : construction, réhabilitation ou entretien.
Des chronogrammes de travaux exigés
Parmi les projets examinés en ce premier jour de travaux, la route Ngaoundéré-Garoua et plus précisément la section Garoua-Pont Sala (57.017 km), la principale contrainte évoquée est celle de l’endommagement suite à un incendie, du groupe électrogène de la centrale à enrobés, qui empêche le démarrage de la mise en œuvre de la couche de roulement. Toutefois, il a été précisé au cours des travaux qu’un groupe électrogène vient d’être acquis et que le démarrage de la pose des enrobés est prévu pour le 21 avril 2024.
Par ailleurs, sur cette section “pont de la Benoué-pont de Salah”, les nids de poule ont été bouchés et plusieurs zones traitées. L’avancement des travaux au 15 avril 2024 est estimé à 17,56% pour une consommation des délais au 15 avril 2024 de 14,72%. Le Ministre des Travaux publics a recommandé à l’entreprise, l’élaboration d’un chronogramme des travaux qui sera transmis le 19 avril 2024.
Des défaillances observées
Par contre l’on s’achemine vers un constat de défaillance de l’entreprise en ce qui concerne la route Ngaoundéré-Paro. Le tableau dressé au cours de cette revue fait état de ce que les efforts menés par l’entreprise sur le terrain ne correspondent pas aux attentes du Maître d’ouvrage.
L’appréciation des niveaux d’exécution montre en effet que les ressources perçues par l’entreprise sont au-delà des travaux réalisés, avec l’avance de démarrage. Un examen minutieux montre que pour une exécution des travaux évaluée à 28,46 % le taux d’avancement financier est de près de 50% y compris l’avance de démarrage.
Des points de satisfaction
Il y a une satisfaction cependant pour certains chantiers, à l’instar de la route “Douala-Bonepoupa” (32,7 km). Pour Zephyrin Nguemkam, chef de mission de contrôle du groupement TAEP/Pyramide, les travaux ont suffisamment évolué: « Nous partons de Douala jusqu’à Bonepoupa en 30 minutes. Ce qui ne pouvait pas se faire il y a de cela six mois. L’entreprise est parfaitement mobilisée sur le terrain et les travaux sont en cours » Des travaux dont il estime par ailleurs la livraison en 2025. Les contraintes c’est juste les contrats qui ne sont pas encore sortis mais c’est en train de trouver des solutions.
Dans le Nord-Ouest, le délégué régional des Travaux publics, Paul Ngwaimbi fait état de ce que la Route Babadjou-Bamenda, se construit en trois lots. « Les 17 premiers km entre Babadjou et Bamenda sont pratiquement déjà achevés, 98 % d’avancement des travaux, nous sommes satisfaits des travaux que l’entreprise a exécutés ». De même, il affirme que entre Matazem et Welcome To Bamenda, l’état d’avancement des travaux est de plus de 60 %, puis que, entre Babadjou et Matazem, les travaux se déroulent sur le terrain à un niveau « très satisfaisant »malgré le contexte sécuritaire difficile.
Cette revue de projets routiers relevant du ministère des Travaux publics, s’achève ce 19 avril après examens des autres projets inscrits à l’ordre du jour.
Aline-Florence Nguini