La configuration de la Bourse nationale des déchets spécialisée dans le traitement des résidus était au centre d’une réunion présidée par le ministre de l’Environnement, Pierre Hele, ce 16 avril à Yaoundé.
Au Cameroun, la gestion des déchets devient préoccupante dans un contexte de démographie galopante. D’après une étude de la Banque africaine de développement, le pays se limite à la collecte des déchets. Or la proportion recyclée est à peine 10%. La même étude souligne que la production des déchets des ménages urbains au Cameroun est évaluée à environ 2,5 millions de tonnes par an, ce qui représente 59,3% des déchets générés par le pays. La ville de Yaoundé à elle seule a produit par exemple 700 000 t en 2020. Le reste provient des marchés et autres activités économiques évalués à 488 700t au cours de la même année. Soit 15% de ce volume total est recyclé. En effet, le recyclage et/ou la valorisation des déchets est un secteur en plein essor, pourvoyeur d’emplois formels et non formels.
C’est pour pallier à ces problèmes d’immondices tout en les transformant en opportunités que le projet de la Bourse nationale des déchets a été initié depuis 2016.
Ce qui va changer…
D’après le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, la Bourse nationale des déchets se veut une plateforme collaborative et opérationnelle chargée de connecter les détenteurs de déchets et les potentiels utilisateurs. La réunion d’hier mardi à Yaoundé avoir pour but d’échanger et de mobiliser divers acteurs du sous-secteur déchets et susciter leur adhésion pour la mise sur pied de cette Bourse. L’entreprise qui verra bientôt le jour sera constituée par l’Etat d’une part et des sociétés privées telles que Les Boissons du Cameroun, Agro Bio Energy, Eco Green, Gmc, Sofamac, d’autre part, des collectivités territoriales décentralisées telles que les mairies des villes d’Ebolowa, de Maroua et de Bafoussam. En effet, il s’agira d’une
société anonyme, car l’option choisie pour l’heure est de faire de l’Etat un actionnaire avec une majorité relative.
Reste à présent, la mise à disposition d’un calendrier du démarrage effectif de la Bourse nationale des déchets.
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)
